top of page
Plantes d'herbes

"(Se) pardonner comme on dépose un fardeau : "LA" plante médicinale utile pour tous?

Dernière mise à jour : 15 avr.

« Le pardon ne consiste pas à oublier, mais à se souvenir en profondeur… à retrouver sa paix.. » Tony Samara


Porter en soi du ressentiment, de la colère, un vieux sentiment de culpabilité ou des rancœurs est un poids souvent sous-estimé lorsqu’il s’agit d’améliorer notre santé. Ces émotions lourdes nous enferment, nous fatiguent, parfois à notre insu. Le pardon apparaît alors comme un véritable acte de libération — non pas un oubli de ce qui est arrivé, mais un choix conscient de relâcher ce qui nous retient dans la douleur.


Le pouvoir transformateur du lâcher-prise, cette capacité à avancer avec un cœur et un esprit plus légers, est reconnu depuis toujours.


Pourtant… quelle difficulté à l’appliquer dans nos vies ! Et parfois, on pense avoir pardonné — à soi, à l’autre — jusqu’à ce qu’une émotion surgisse au détour d'un chemin, vive, inattendue : colère(s), tristesse, ressentiment. Et là, quelle surprise. Comme si le passé cognait encore doucement à la porte.


Thé des montagnes grecques (Sidertis)


Les plantes médicinales peuvent-elles soutenir le processus de pardon, qu’il soit dirigé vers soi-même, vers autrui, ou les deux ? Ce processus, à la fois intime et complexe, est parfois remis en question quant à son rôle réel dans la reconstruction psychique des personnes ayant subi une injustice. Pourtant, il est aujourd’hui reconnu que certaines plantes — notamment celles aux propriétés anxiolytiques, adaptogènes ou régulatrices de l’humeur — peuvent favoriser un apaisement émotionnel propice à cette démarche intérieure.


Mais faut-il nécessairement pardonner pour aller mieux ? Cette question reste ouverte uniquement à mon sens dans certains cas, notamment lorsqu’une injustice n’a pas été reconnue ou réparée par une instance juridique ou sociale: en effet, la colère peut jouer un rôle moteur. Elle peut soutenir l’élan vital, maintenir l’estime de soi et fournir l’énergie nécessaire à l’action ou à la revendication de justice. Le non-pardon, dans ces contextes, peut alors représenter un mécanisme de défense psychologique cohérent, voire nécessaire.


Ce qui est certain, c’est que le pardon — et ses effets sur le corps, le système nerveux, l’immunité ou encore la santé mentale — ne peut être généralisé. Il relève d’une dynamique profondément individuelle, variable selon le contexte, la personnalité et les ressources psycho-émotionnelles de chacun.



En français, grossièrement:

"La transformation réveille également le sentiment de perte.

Ne l'oublie pas."

(Je cherche l'auteur de cette citation si quelqu'un la trouve.)




Ce qui continue de m’étonner, c’est de voir à quel point, en consultation, certaines personnes sont surprises d’apprendre que les plantes médicinales peuvent être – et sont merveilleusement efficaces ainsi – utilisées spécifiquement pour accompagner des processus psychiques et émotionnels complexes. Qu’il s’agisse d’anxiété ancienne, de schémas récurrents, de blessures profondes ou de douleurs persistantes, certaines plantes ouvrent des espaces intérieurs où l’on peut enfin explorer, comprendre, transformer. Lorsqu’une cause émotionnelle sous-jacente à un trouble physique est identifiée et traitée, les résultats sont souvent profonds. Ceux qui l’ont vécu en témoignent avec une joie presque incrédule : « c’est là que ça s’est réellement apaisé… »


Et maintenant, vous pourriez me poser cette question essentielle :Puisqu’il existe tant de plantes, et que les chemins du pardon ou du deuil sont si personnels, pourquoi en parler dans une newsletter destinée à un grand nombre ? Pourquoi même laisser penser qu’une seule plante pourrait convenir à tous ?


C’est une question que je me suis moi-même posée. Très sincèrement. Et depuis très longtemps.


Y aurait-il une plante médicinale, une seule, que chacun pourrait recevoir — à sa manière, à son rythme — pour éclaircir, adoucir, accompagner le pardon, qu’il soit tourné vers soi, vers l’autre, ou, comme c’est souvent le cas… vers les deux ? Une plante que je pourrais glisser dans chaque infusion, chaque remède, comme un fil rouge du soin.Parce qu’au fond… qui n’a rien à pardonner ? Ou à se pardonner ?


Et si le pardon, dans son essence, n’était pas qu’individuel, mais aussi collectif ?Dans ces temps troublés, où les conflits résonnent comme des échos du siècle dernier, où la violence, le silence, la lâcheté parfois, reviennent frapper à la porte de notre mémoire collective…Et si nous commencions par demander pardon à la Terre ? Pardon pour tant de pollutions, d’extractions, d’aveuglements, d’oubli du vivant. Pardon pour cette frénésie qui nous empêche d’habiter pleinement notre humanité.


Et puis, demander pardon à nous-mêmes.Pour toutes ces fois où nous avons survécu plutôt que vécu. Pour ce temps que nous n’avons pas pris avec nos enfants. Pour les ami.e.s que nous avons pas pu relever. Pour cette course effrénée vers "plus", alors que peut-être, nous avions surtout besoin de ralentir. Avons-nous vraiment besoin de tant de choses ? De cet énième objet, de cette nourriture transformée, de ce gadget produit dans des conditions inhumaines, de ce vêtement qui ne nous réchauffera pas le cœur et qui pollue consciences, corps et océans?



Romarin officinale, janvier 2024



Alors, cessons les discours. Cessons de glisser les mensonges et les mauvaises excuses sous les tapis. Cessons de fuir la nécessité du pardon.


Contemplons nos prochains pas — différents, amoureux, sexy, respectueux les uns des autres. Et laissons ChatGPT là où il est, sauf quand, vraiment, il peut faire avancer l’humanité.


Je vais vous donner ma conclusion : Oui, il existe une plante.


C’est celle que vous regardez. Celle que vous choisissez. Celle que vous préparez avec attention, avec gratitude.Celle que vous buvez comme un grand cru, en murmurant : mmmmmhh... wow.


Celle qui fait danser vos cellules — et vous avec. Celle que votre cœur reconnaît sans l’ombre d’un doute : c’est toi. Rien que toi. Je n’y peux rien. C’est comme ça. C’est étrange.


Et si vous n’êtes pas encore sûr.e — et c’est normal, on ne peut pas être expert.e en tout — alors votre herboriste est là. Pour écouter. Pour proposer. Pour respirer avec vous et pour trouver où la plaie a besoin d'être soignée.


Vous voulez un exemple bateau ? Tout le monde sait que celui qui a trop mangé, trop bu, trop gras, trop salé… aura besoin de romarin. Celui qui a abusé des médicaments ? Romarin encore — mais accompagné, soutenu, car ce n’est pas rien pour le corps que de se gaver, de s’anesthésier. Le corps n’aime pas. Ça lui rappelle la fin de l’Empire romain.


Un exemple moins bateau ? Pour celle qui se trouve moche, inutile ou incapable —Ce sera de la délicieuse Reine-des-Prés (Filipendula ulmaria), douce et réconfortante. Avec de la Lavande vraie (Lavandula angustifolia) par exemple, —Cette plante qui lave les mémoires lourdes, qui transforme ce qui pèse. Et qui, en plus, est une antivirale majeure. Une plante gorgée de lumière.


Et si on allait plus loin ? Des gouttes d’huile essentielle de lavande, glissées dans une huile solarisée de Reine-des-Prés…À masser sur le cœur, les épaules, le ventre. Une alchimie. Un soin. Une prière silencieuse au corps.




Un autre jour, ce sera autre chose.

Une plante croisée par mégarde dans un verger, entre deux pensées distraites. Et là — miroir, ô beau miroir — elle révélera, sans un mot, la profondeur d’une vérité longtemps tue. Et avec elle, la beauté. La vraie. Celle qui ne se maquille pas. Celle qui naît quand l’âme s’accorde enfin avec le corps, et que le regard cesse de juger pour simplement reconnaître."Ah… c’était là, en moi, depuis toujours."


Peut-être ce sera une violette timide, une ortie piquante, une rose qui s’effeuille sans honte. Peut-être ce sera une plante que personne ne regarde. Et cette plante lui dira :"Je suis toi. Et tu es moi. Et tu peux arrêter de douter."



L'une des toutes premières fleurs annonçant la fin de l'hiver,

colline du Salève, début février 2024.



Prenons un autre exemple : celui qui est tendu, contracté, cadenassé par tant de trahisons, de non-dits, d’obligations et de pressions invisibles… Celui-là aura tout intérêt à se tourner vers les plantes relaxantes, apaisantes, dénouantes. Et croyez-moi, il en existe de très puissantes. Pas seulement pour endormir, mais pour relâcher, pour restaurer le nerf vague, pour réapprendre à dire "non" sans culpabilité, ou "oui" avec joie.


Et pour ne pas vous décevoir — car je vous espère curieux —je vais vous faire une confidence : oui, malgré tout ce que je dis sur l’individualité du soin, j’ai tout de même choisi une plante médicinale que j’ajouterai bientôt à tous mes remèdes. Fruit de longues recherches, d’observations cliniques, d’intuitions, de rêves aussi, parfois.


Une plante qui ne paie pas de mine. Qu’on regarde à peine, qu’on foule parfois du pied. Et pourtant, les guerriers et les herboristes de toutes les traditions la chantent avec la même ferveur. Sans s’être concertés. Sans même se connaître. Et ça, ça fascine.


Non, ce n’est pas la pâquerette —même si elle aussi, commence à faire frémir les publications scientifiques, avec ses vertus longtemps ignorées.




Magnifique révélation ! Et quelle plante, cette Achillée…


La plante que nous pourrions tous apprivoiser, apprendre à connaître, à aimer, à consommer doucement dans le cadre du pardon et du deuil…c’est l’Achillée millefeuille (Achillea millefolium).


Elle est discrète, mais elle sait.


Elle vient là où il y a une blessure qui ne se referme pas, un saignement trop abondant — du corps ou de l’âme. Elle panse, elle referme, elle calme les débordements. Elle murmure au système nerveux : « tu peux lâcher, je veille. » Quand on est sensible, on peut vraiment sentir comment elle agit, comme une caresse sur une plaie ancienne.


Et puis, elle protège. C’est ce que disent de nombreux herboristes, dans des langues et des continents différents. Elle trace un cercle. Elle tient l’espace. Elle nous aide à rester entier quand on se sent éparpillé. (Si vous souhaitez des références, elles viendront bientôt — dès qu’une assistante ou un assistant généreux viendra m’aider un peu. Si tu es là, ami lecteur, et que tu as du temps… tu es bienvenu.e :-)



🌿 L’Achillée millefeuille est surtout connue pour son usage externe : une cicatrisante remarquable, capable d’arrêter les saignements.Son nom viendrait du héros grec Achille, à qui l’on prête l’usage de cette plante pour soigner les blessures des soldats pendant la guerre de Troie. Mythe ou réalité, peu importe — car au-delà des légendes, l’achillée est probablement l’une des plantes médicinales les plus connues et les plus utilisées dans le monde. Et ce n’est pas un hasard : elle est d’une polyvalence étonnante.

Elle est :

  • Astringente, coagulante et antiseptique

  • Anti-inflammatoire et antispasmodique : elle soulage les troubles digestifs, les spasmes de l’estomac et de l’intestin, les coliques spasmodiques

  • Régulatrice du cycle menstruel : elle aide en cas de règles trop abondantes, irrégulières ou douloureuses

  • Emménagogue : elle stimule le flux sanguin dans la région pelvienne et utérine

  • Tonique en cas de fatigue, et diurétique doux, aidant à l’élimination des toxines

  • Apaisante en cas de cystite ou d’inflammation urinaire


Et ce n’est pas tout : en bain de siège, en massage localisé ou en infusion, elle accompagne en douceur les corps féminins. Et en cas de grippe ou de rhume, on peut l’utiliser en inhalation ou en tisane (tiédie, avec un peu de miel — et, pour les audacieux, une touche de 🌶️ piment — attention cependant à vos sensibilités !), pour apaiser les voies respiratoires et renforcer le terrain.


Tout cela… et plus encore.


Car ce que j’aime surtout avec elle, c’est que l’Achillée contribue à nous redonner notre force vitale. Et quand la force revient, le cœur s’ouvre à nouveau. On laisse tomber ce qui pesait trop lourd. On pardonne. On respire. On avance.


Et si vous souhaitez une méditation guidée — pour le moment elle est disponible en anglais — voici celle que je considère comme ayant le même effet que ces plantes que nous avons évoquées ci-dessous. Elle vient de l’enseignement d’un sage qui enseigne la méditation depuis plus de 4 décades, et en qui j’ai confiance depuis 2008. Il a su accompagner de nombreux processus de guérison émotionnelle et physique, dont la mienne - et ceux et celles qui me connaissent savent que je reviens de loin: méditations sur le pardon et l'amour de soi


Mercis pour la lecture et à la prochaine fois,

votre herboriste,

Erika Scheidegger Gardet

Herboriste, enseignante et thérapeute ASCA


Pour les rendez-vous: cliquer ici pour voir les disponibilités ou m'écrire à petiteherboristerie@bluewin.ch


Source des articles scientifiques pour cet écrit sur demande.




Une personne en consultation, admirative du logo créé par la talentueuse graphiste de Burolabo.ch, a vu, sur le mur de petiteherboristerie.ch, la petite affiche plastifiée et a décidé de faire un geste magnifique. Elle a commandité et offert ce cadeau précieux, peint à la main, verni, sur bois — un symbole de reconnaissance profonde. Merci à elle - de tout coeur.


Le lien entre l'art, la nature et la guérison est plus tangible que jamais.


Et vous savez quoi ?Toutes les plantes qui ornent ce logo sont des soigneuses profondes.Ces plantes ne demandent qu'à être écoutées, respectées, et partagées. N'hésitez pas à passer du temps avec elles, à les observer, à les laisser vous guider. Elles rendent tout au centuple, foi d'herboriste.




 
 
 

コメント


  • Instagram
  • Facebook

Merci pour la confiance

©2018-2025 par Espace petiteherboristerie.ch
Pour vos soins durables, conscients et en profondeur



 

bottom of page