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Plantes d'herbes

Quand l’impatience freine le changement

Le soutien des plantes


La rentrée est souvent un moment de tensions énormes : nouvelles résolutions, projets à lancer, organisation à repenser., micro-management et macro-flippes. Vouloir vivre encore au temps des vacances mais ne pas se l'autoriser.


On voudrait que tout se mette en place vite, mais le corps et l’esprit suivent d’autres rythmes. Et parfois, face aux blocages ou à l’impatience, une ombre se glisse : celle qui murmure « tu n’y arriveras pas », ou « cela prend trop de temps ».


Or, le cerveau lui-même n’est pas habitué aux changements immédiats et très rapide. Les neurosciences nous rappellent que de nouvelles connexions nerveuses mettent du temps à s’ancrer : il faut de la répétition, du repos et de la douceur pour que les circuits se consolident. Vouloir brûler les étapes ne fait qu’épuiser notre énergie. Et oui, parfois des miracles existent, et certains recourent aux psychotropes pour aller plus vite. Plus à ce sujet une autre fois, peut-être, souvent, car de nombreuses personnes y recourent actuellement et je vais me pencher sur le sujet et me faire un avis.


Pour débloquer et retrouver la douceur et la cohérence du coeur et du corps, les plantes médicinales toutes simples deviennent de précieuses alliées : du reste, elles nous offrent des images vivantes et des soutiens concrets pour traverser l’impatience.


Le pissenlit rappelle que la force de transformation naît sous terre avant d’éclore au grand jour, que souvent la patience se cultive dans le silence souterrain.


La valériane enseigne la patience des racines, qui calment le système nerveux en profondeur. De la famille du CBD, avec des molécules similaires.


Le tilleul apaise un peu les tensions et ouvre un espace de respiration quand tout semble pressé.


L’ortie, piquante mais nourricière, montre que l’inconfort est souvent le seuil d’une nouvelle vitalité. Au-delà de la brûlure se cache une force nourricière. Et comme elle aide avec les brûlures intérieures, souvent cachées. C'est comme si elle les amenait au jour, pour qu'on puisse bien les soigner.


Le figuier nous invite à respecter la maturation naturelle : chaque fruit murit et tombe en son temps. Tous à des rythmes différents.


L’achillée millefeuille, plante de guérison si ancienne, enseigne la protection intérieure : quand le monde va trop vite, elle nous rappelle d’honorer nos limites et de nous accorder du temps pour cicatriser. Comme l’achillée millefeuille, pouvons-nous accueillir nos blessures anciennes comme un tissage de force et de protection?


L’alchémille, « manteau de la rosée », soutient les passages et les renaissances. Elle encourage à accueillir les lenteurs comme une gestation secrète, à l’image de la goutte d’eau qu’elle recueille patiemment chaque matin.


Le ginkgo, mémoire vivante des temps immémoriaux, nous rappelle que la stabilité et la longévité se construisent lentement. Ses feuilles bilobées symbolisent l’union des opposés et la résilience : l’avenir se tisse patiemment avec le passé.


L’avoine verte, nourrissant le système nerveux, enseigne qu’il faut du temps pour réparer les fibres fragilisées. Comme un champ qui repousse après avoir été brouté, elle nous aide à retrouver de la vitalité après l’épuisement.


La mélisse, discrète et lumineuse, murmure que le calme du cœur ouvre naturellement la voie au changement — nul besoin de forcer.


Ainsi, les blocages que nous rencontrons ne sont pas des échecs, mais des phases nécessaires du processus d’intégration. En apprenant à marcher au rythme de notre système nerveux — et avec l’appui discret des plantes — nous transformons nos ombres en portails vers une nouvelle clarté.


Alors, en cette dernière partie de l'été, peut-être pouvons-nous nous laisser inspirer : respirer plus profondément, accueillir les lenteurs, et faire confiance à ce temps invisible qui prépare en nous l’éclosion prochaine.


🌱 Infuser la patience : le rituel des plantes proches


Quand l’impatience ou la peur de stagner devient trop fortea, il n’est pas nécessaire de chercher loin. Souvent, les plantes les plus proches de nous savent déjà nous accompagner.


Infusion de proximité


Cueillez ce que vous trouvez autour de vous (dans le respect et loin des chemins de renards et des chien.nes, cela va sans dire)— une poignée de feuilles ou de fleurs communes, selon la saison. N'oubliez pas qu'elles peuvent être bues froides ou chaudes, et aussi être préparées pour des inhalation ou pour glisser dans un bain, ou un bain de pied.


  • Mélisse : adoucit le cœur et les anxiétés ou angoisses dans le ventre... et calme l’agitation.

  • Pissenlit : aide à libérer les blocages et soutient le foie.

  • Plantain : cicatrisant, il enseigne la patience face aux irritations.

  • Achillée : accompagne les transitions et protège les espaces intérieurs.

  • Camomille sauvage : invite au relâchement et à la détente.

  • Romarin - mon préféré - quotidiennement: article à ce sujet ici.

  • Tant d'autres!!!!!!


Laissez infuser 5–10 minutes. Pendant ce temps, respirez la vapeur - pourquoi pas?


Petit geste symbolique


Déposez dans un bol une feuille, une fleur ou une graine cueillie en chemin. Laissez-la représenter votre impatience ou votre blocage. Puis, en buvant votre tisane, observez comment la plante transformée par l’eau devient symbole de métamorphose : ce qui paraît figé peut évoluer, doucement.


Mon travail d'accompagnement s'inspire aussi des travaux de Carl Gustav Jung, dont l'oeuvre de sa vie était de dévoiler que les blocages psychiques ou « ombres » ne disparaissent pas par la force, mais par la conscience et l’intégration. Les plantes, par leur présence, leur parfum et leur symbolique, offrent un support concret pour ce travail intérieur, et nous aident à accompagner notre cerveau dans la lente formation de nouvelles connexions, nécessaires au changement durable.


Conclusion

Ginkgo du jardin qui grandit grandit petit à petit (il en a fallu de la patience (-:)  de petiteherboristerie.ch
Ginkgo du jardin qui grandit grandit petit à petit (il en a fallu de la patience (-:) de petiteherboristerie.ch

Accepter l’impatience et les blocages n’est jamais un aveu de faiblesse, mais un acte de sagesse... et un acte intelligent. Comme une respiration. Et tout comme les plantes qui grandissent à leur rythme, nos transformations intérieures suivent un temps qui leur est propre.


En marchant doucement avec nos ombres, en nous laissant inspirer par la présence des plantes autour de nous, nous découvrons que chaque pause, chaque respiration, chaque infusion est un pas vers une intégration plus profonde.


Que cette rentrée soit une invitation à la patience, à l’écoute de vos rythmes, et à la rencontre de vos ombres — avec les plantes comme compagnons silencieux et bienveillants de votre chemin.


Pour des mélanges plus spécifiques et les conditions chroniques - telles que tensions qui durent même pendant les vacances, ou autres conditions où vous n'avez pas trouvé de solution, petiteherboristerie.ch propose ses mélange amoureusement cueillies par des amoureux (infos ici) ainsi que des remèdes individualisées, remboursées par la plupart des assurances complémentaires. Mon agenda est complet jusqu'au 28 juillet, mais je garde une plage par jour pour situation délicates et/ou urgentes.



Avec une reconnaissance énorme pour votre temps - si précieux,

votre herboriste/naturopathe

Erika Scheidegger



Quelques références (autres sur demande)

  1. Jung et l'intégration des ombres

    • Jung, C. G. (1953). Psychological Aspects of the Persona. In Collected Works of C.G. Jung, Volume 7. Princeton University Press.

    • Krüger, R. (2023). The Psychodynamics of Shadow Integration. Rafael Krüger.

    • IAWAKE Technologies. (2013). The Neuroscience of Shadow Integration – Part I & II. IAWAKE Technologies.

  2. Plantes médicinales et neurosciences

    • Colović, M. B., et al. (2013). Herbal drugs and natural bioactive products as potential therapeutics. Frontiers in Pharmacology.

    • Suliman, F., et al. (2016). Neuroprotective Herbs and Foods from Different Traditional Medicines. Frontiers in Pharmacology.

    • Lautenschlager, N. T., et al. (2012). Ginkgo biloba extract EGb 761 in the treatment of Alzheimer's disease. Journal of Clinical Psychopharmacology.

    • Choudhary, N., & Singh, V. (2021). Neuromodulators in food ingredients: insights from network pharmacological evaluation of Ayurvedic herbs. arXiv preprint arXiv:2108.09747.

 
 
 
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